Courant continu/alternatif

Delphine ducharme

Le courant continu ou CC est un courant électrique dont l'intensité est indépendante du temps (constante).


Dans un monde où l’utilisation durable des ressources naturelles n’est plus une option, où les rivières du Québec sont des sources d’énergie renouvelables de plus en plus prisées et où la manière la plus rentable de se procurer de l’énergie est en modifiant la nature de nos cours d’eau, la densification des infrastructures énergétiques sur le territoire aura très certainement un impact considérable sur les réseaux hydriques de la province.
Malgré les enjeux concernant les milliers de kilomètres de lignes électriques rayant les forêts et scindant les habitats naturels de la faune forestière ou les projets de barrages altérant la course naturelle des cours d’eau construits à perte au nom du « développement », cette expansion du géant hydroélectrique se poursuit encore aujourd’hui. Le fait est que l’hydroélectricité demeure une des solutions les moins dommageables en termes d’énergie. Toutefois, alors que la source et la demande sont si loin l’une de l’autre, comment pouvons-nous être conscient de l’emprise que l’on a sur le vaste territoire ?
Nous ne sommes pourtant pas seuls.


Le courant alternatif (qui peut être abrégé par CA) est un courant électrique périodique qui change de sens deux fois par période et qui transporte des quantités d'électricité alternativement égales dans un sens et dans l'autre.


Même si certains sont trop loin pour saisir l’urgence, d’autres sont témoins du dépérissement de leurs terres ancestrales par l’hydroélectricité depuis plus de cent ans. Avec une approche postcoloniale, serait-il possible d’établir de meilleures manières de cohabiter ? Des façons de faire équitables qui permettraient de partager les ressources selon les valeurs territoriales de chacun ? Les infrastructures naturelles et technologiques sont déconnectées. Les rivières sont éternelles et les technologies sont éphémères. Lorsque le bruit des ruisseaux sera envahi par le tonnerre de notre présence, que restera-t-il de notre « patrimoine naturel »?